Lentement ses yeux s’ouvrirent dans une chambre immaculée à l’odeur particulière ; celle qui n’est propre qu’aux hôpitaux. Caïn se redressa de son lit et observa les alentours. Dans un doux sourire il se redressa et reprit ses affaires avant de quitter la chambre. Quelques jours auparavant, il s’était malencontreusement blessé au travail ce qui lui valut un aller simple à l’hôpital de Rakuen. Les blessures à sa jambe ainsi qu’à son bras s’étaient plus ou moins cicatrisé et grâce au taux d’antidouleur ingurgité, Caïn ne sentait presque rien lorsqu’il appuyait sa jambe boiteuse sur le sol, essayant de camoufler vainement son mal-être d’une démarche plus ou moins normale. La grimace en moins, il déposa les vêtements de l’hôpital sur le comptoir et sourit légèrement à l’infirmière lui affirmant qu’il se sentait beaucoup mieux. Néanmoins, et par on ne sait quel force surhumaine, Caïn n’arrivait plus à se concentrer sur les mouvements de lèvres de la jeune femme essayant –sans doute- de lui expliquer quelque chose. Comme un bourdonnement dans les oreilles, ce bruit s’intensifia et Caïn détourna le regard vers le couloir fourmillant de professionnels et de patients.

Ses yeux vaquèrent sur tous les visages connus ou non et tourna dos à l’infirmière qui arquait un sourcil face à l’attitude de Caïn. Lentement il reprit sa marche vers un couloir où beaucoup plus de médecins comme docteurs y résidaient. Tâtonnant le mur à sa droite, Caïn grimaça en continuant d’avancer malgré la douleur remontant douloureusement le long de sa jambe et de son bras. C’était bien étrange la façon dont il s’immergeait son chemin vers un point dont il n’en avait aucune existence. Il était vrai que Caïn était plutôt quelqu’un qui faisait attention à sa santé et dont les hôpitaux, pour lui étaient plutôt prétendus comme étant presqu’une aversion.

Le bruit força un sillon à ses pas où, ce dernier cessait son amplification au fur et à mesure qu’il avançait. Sa main glissa légèrement alors qu’il ne sentit pas la fin de ce mur dont il s’appuyait en marchant. Il manqua de tomber mais, au lieu de ça, Caïn rentra en collision avec une blouse blanche et des papiers qui tombèrent d’un dossier marron. Pour cause de gravitation les feuilles tombèrent sur le sol de marbre et Caïn s’empressa de s’agenouiller pour les ramasser. Attrapant vulgairement les papiers pour les enfoncer dans la pochette dont elles étaient sorties, il ne releva pas tout de suite la tête vers la personne.

« Je suis désolé ! Je regardais pas du tout, en fait j’étais plongé dans mes pensées. Déso… » Commença-t-il avant de tomber sur un papier dont une photo d’identité lui était familière.  

Le visage, le regard… Tout. C’était bien lui. Caïn n’avait aucune conscience de cette photo et pourtant il n’était pas assez sous calmant pour halluciner ! Il releva doucement la tête et sursauta en se collant au mur apercevant enfin la tête de la personne. C’était … Lui-même.

« Que… ça veut dire quoi ? Enfin pourquoi vous avez mon visage ? Enfin pourquoi vous me ressemblez ?! »

C’était plus qu’une affaire de ressembler… C’était le portrait craché sauf la coupe de cheveux, la couleur. Caïn regarda dans  sa main le papier avec la photo et regarda son nom et son prénom. Hayashi Kaze.

« Hayashi… Comme mon père. » Dit-il pour lui-même redressant ses yeux dans ceux de cette étrange rencontre.

La journée avait commencé tranquillement sans rien d'affolant, ni rien d'étrange qui pourrait annoncer un divertissement quelconque durant la journée. Non tout était trop, mais trop calme...

Je m'étais préparé comme à mon habitude, en prenant une bonne douche pour commencer la journée, ensuite j'avais préparé mon déjeuner que j'avais englouti quelques minutes plus tard, bien sur j'avais savouré chaque bouché que j'avais pris.

Après avoir tout ranger, j'avais enfiler mes chaussures et saisi mes clés, j'avais fermé la porte de chez moi et je m'étais diriger vers l'hôpital. Je n'étais pas malade, non j'allais tout simplement bosser, cette semaine j'étais de jour c'était nettement mieux que d'être de nuit.

Une fois arrivé sur place, je me dirigea automatiquement dans la salle des employés, j'ouvris mon casier, et saisi mon uniforme. Ensuite, je banda mon œil droit, pas que j'avais mal ce que le monde me posait souvent comme question, mais bien car l’hôpital exige que je cache mon tatouage. Une collègue avait déjà essayé de le cacher avec du fond de teint... sauf que la sensation était tellement désagréable que j'avais décidé de simplement mettre un bandage. Une fois que j'eus enfilé mon uniforme, je mis un crayon mon biper ainsi que ma carte d'aide soignant dans ma poche ou accrocher après.

Je me dirigea a la réception et demanda à Shimizu-san qu'elle était les tache en début de journée, elle me donna une liste de dossier et je partie avec. Tout en marchant j'ouvris le premier dossier et me dirigea vers la chambre du patient, je devais simplement aller vérifier si la personne allait bien. Une fois fait, je sortie de la pièce je mis le dossier dessous de ma pile, et pris le suivant mais alors que j'étais concentrer à l'ouvrir je rentrai en collision avec un autre patient. Résultat ? Le dossier que je tentais d'ouvrir partie en éclat et toutes les feuilles prirent le bord, au moins j'avais serré les autres par réflexion sur moi. Dans tous les cas, le patient avait commencé à ramasser, il s'excusa et quelques choses clochaient avec ses excuses... Ce n'était pas le choix de ses mots mais bien la tonalité de sa voix. 

Lorsqu'il regarda fixement sa carte d'identité tout en s'arrêtant de parler, j'essayais de voir son visage qui me semblait de plus en plus familier, je devais surement le connaitre, les impressions de déjà-vue je n'y croyais pas tellement. Et quand il se décida à lever la tête pour me faire face, j'eus le choc de ma vie, mais je devais me ressaisir très vite.

Pourquoi j'ai son visage ? Il est gonflé, ce gamin! Mais je ne pouvais pas lui dire ça, de toute façon. Je n'avais pas de réponse sur le fait qu'il me ressemblait et donc par la même occasion que je lui ressemblais. Lorsqu'il fit allusion à son père, je leva le sourcil hérité, non mais quoi encore? Il essaie tout de même pas de faire comme s'il était de ma famille quand même ?

« Désolé pour cette collision, je n'ai pas fait gaffe non plus. Vous avez l'air d'avoir mal, vous devriez retourner dans votre chambre... monsieur... ? »

Ressemblance ou pas, il semblait souffrir et je n'aimais pas ça, il ne le montrait peut-être pas tant que ça, mais je le savais qu'il avait mal et je n'aime pas voir les gens souffrir.

« Je pense que vous avez de repos, et si la douleur est insupportable, je peux vous donner un calmant. »

Je remarqua qu'il tenait encore le dossier que j'avais laisser tomber, je le remercia rapidement avant le reprendre. Après tout c'était des données confidentielles d'un autre patient.